Pour cette année scolaire, j'aimerais élargir mon champ culturel. Plutôt que cibler un champ culturel précis, j'aimerais me lancer le défi d'élargir mes
horizons le plus possible. C'est par la visite au musée de Joseph Armand Bombardier que cette idée d'est venue. Ce n'était pas par un intérêt culturel inné que j'ai acceptée
cette visite. Et pourtant, j'ai été vraiment épatée par ce musée! De plus, je suis certaine qu'avec un peu d'ouverture je pourrai découvrir plusieurs éléments culturels! Par contre, le défi
se doit d'être mesurable... Donc, il faudrait que j'identifie que ce doit être un élément culturel qui a un indice de nouveauté ou d'inconnu pour moi avant cette année. Que je dois
l'accueillir avec ouverture pour ne pas me fermer à des possibilités autour de moi. Et ces éléments se doivent d'être diversifiés.
J'étais peu enthousiaste de visiter ce musée. J'avais l'impression de déjà bien connaitre l'histoire de la motoneige, que je n'avais pas d'autres intérêts pour
cette machine ou cette compagnie... J'y allais pour que les enfants puissent découvrir. Vraiment pas pour moi... Et pourtant!
J'ai été épatée par la manière dont le musée a su se mettre au gout du jour. La notion d'interactif, on peut dire qu'ils l'ont vraiment bien comprise et bien
intégrée!
Notre visite a débuté par une projection d'une mini-film sur la vie de Joseph-Armand Bombardier. La projection se déroule dans son garage originel. Les zones de
projection changent avec la progression de l'histoire. Les visiteurs restent debout afin d'apprécier le caractère interactif de la projection. Notre attention est dirigée vers un nouvel élément
avec l'aide de l'éclairage, le son et la projection. Déjà, juste ça, j'étais épatée!
Ensuite, nous nous dirigeons dans la grande salle qui contient différentes zones. Dans ma famille, nous sommes cinq dont trois enfants de 3 ans, 6 ans et 10 ans. Et
bien, tout le monde a trouvé son compte! Et nous nous sommes même permis de prendre nos distances un peu grâce à l'aménagement bien réfléchi de l'exposition. Dans ce musée, les enfants peuvent
toucher à tout, sauf ce qui était dans le garage pour la projection du film. Donc, aucune inquiétude de ce côté! Ma petite de 3 ans est tombée en amour avec le prototype du métro de Toronto et
elle s'est amusée à prendre les rôles de passagère et de conductrice! Elle était vraiment ravie! de mon côté, j'en ai profité pour écouter de courtes entrevues d'employés chez Bombardiers. Une
personne en cinq questions. Chacun des enregistrements dure environ une minute et je sélectionnais dans l'ordre que je désirais l'écouter! Entre deux: "Maman! Regarde moi je suis assise dans le
métro!" Et "Maman! C'est moi qui va conduire, ok?" je pouvais interrompe mon écoute sans perdre le fil! Mon grand de 10 ans s'est faufilé vers le Fab-Lab et y a passé un bon trente minutes à se
faire expliquer le fonctionnement de la machine qui permet de graver le bois à l'aide d'une image numérique. Mon garçon de 6 ans était fasciné par le simulateur de vol. Et mon mari s'est amusé à
nous prendre en photo sur la motoneige au fond vert pour reproduire les différentes publicités au fils des années. Vous comprendrez qu'il y avait aussi plusieurs autres éléments, mais que c'est
une manière de vous expliquer que tout le monde était bien satisfait de sa visite et avait eu son moment!
Ce serait assurément une visite à proposer à une classe du primaire! Peu importe le niveau, je crois que cela pourrait servir d'une étincelle pour développer un
intérêt vers les technologies ou servir d'amorce pour un projet de recherche sur les moyens de transport. Ou même un projet en univers social avec l'aspect historique de l'évolution des
transports. C'est vraiment un monde de possibilités qui se présente pour une enseignante!
J'avais déjà entendu parler du slam. Je ne m'y intéressais que très peu. Je ne pensais pas que c'était accessible pour tous. Je m'auto-excluais de ce style
littéraire.
Nous avons eu le bonheur de recevoir le slammeur, auteur, metteur en scène et j'en passe...David Gaudreault. J'en avais entendu parler à l'émission radio Plus on
est de fous, plus on lit avec ses prestations slam et avec sa trilogie de romans de La bête. Mais sans plus.
Il nous a présenté le slam, un peu comme il le fait dans les ateliers de slam au secondaire. Il nous a questionné sur notre rapport à la poésie...nous étions tous
un peu gêné(e)s de répondre que nous ne sommes pas en contact avec de la poésie à tous les jours. Par contre, à la question: "Écoutez-vous au minimum une chanson par jour?" Ah! Ça oui! Et de là,
il a brodé pour nous faire comprendre que nous sommes en contact avec la poésie plus que l'on pense et qu'elle n'a pas besoin d'être bien compliquée. Après un bref exposé sur les figures de
style, il nous a demandé d'écrire un slam en quelques minutes. L'exercice fût révélateur pour plusieurs d'entre nous! J'ai même osé aller lire mes quelques lignes devant le groupe! Il nous a
donné quelques rétroactions sur la prestation slam et des éléments à penser si on a l'occasion de présenter notre slam à nouveau. Un déclic s'est produit ce jour là! Le slam, c'est aussi un genre
pour moi! Il est accessible!
Grâce à de tel ateliers, nous constatons qu'il est essentiel de le faire vivre à nos élèves. Si nous réagissons de la sorte, imaginez nos élèves! J'ai envie de
faire vivre un atelier slam à mes futurs élèves! J'ai envie d'intégrer la poésie sous toutes ses formes à tous les jours dans ma classe! Merci David Gaudreault!
Suite au passage de David Gaudreault dans notre cours de Littérature et créativité, j'ai réservé des billets pour aller voir son spectacle à la Maison de la culture de Verdun, le tout nouveau
Quai 5160. J'ai invité mon mari à assister au spectacle. Malgré qu'il ne connaissait pas David Gaudreault, il a beaucoup apprécié l'intelligence de ses textes et sa présence sur scène.
Il a commencé son spectacle par son fameux slam J'en appelle à la poésie, où il fait un hommage aux enseignants au tout début. Ensuite, son spectacle
est parsemé d'un dialogue avec les spectateurs, où l'humour rencontre la poésie. Il fait sa biographie d'auteur, parsemé d'extrait littéraire de poètes pas assez connus.
La vitesse de son spectacle est très intéressante pour susciter l'intelligence de ses spectateurs. Les références culturelles sont très riches. Notamment, il a fait un hommage à Sol (Marc
Favreau), il fait référence au poète Yves Boisvert, quelques lignes politiques et un clin d'oeil à Gérald Godin. Même si on ne comprend pas tout du premier coup, il est intéressant de l'entendre
et se questionner par la suite. Je me suis procuré un recueil de poésie de David Gaudreault, S'édenter la chienne, après le spectacle et j'ai cherché des vidéos de ses
slams. J'ai même trouvé un texte intitulé À qui la rue qui parle du Printemps érable de 2012.
Pour voir les détails sur les spectacles et les publications de David Goudreault, je vous invite à aller visiter son site web.
Cette expérience culturelle me démontre qu'il serait intéressant de réinvestir une première activité culturelle pour aller plus loin. Je pense aussi qu'il serait intéressant de faire un travail
de recherche sur Internet à la suite d'une sortie culturelle afin d'en apprendre davantage.
Avec ma classe de stage IV, nous avons eu la chance et le bonheur d'assister à la pièce de théâtre Conte du soleil à la maison théâtre. Ce conte traite de grands thèmes et a su susciter l'intérêt de plusieurs enfants.
Résumé
CONTE DU SOLEIL
Une création du Théâtre des Confettis,
en collaboration avec le Théâtre Sortie de Secours
Spectacle créé au Théâtre jeunesse Les Gros Becs, novembre 2018
Alors qu’ils vivent d’importants bouleversements, Étienne, 10 ans,
et Octavio, son père, s’isolent dans leur monde respectif ; le plus
jeune devant ses écrans et le plus âgé dans son travail.
C’est Neus, l’arrière-grand-mère espagnole d’Étienne, qui, invitant son arrière-petit-fils à la suivre dans sa propre enfance au pays du
Soleil, parvient à réunir ces deux solitudes, à forcer la rencontre entre le virtuel et le réel.
Par des instants de mémoire laissés sur des pages manuscrites, nous traversons un siècle, visitons deux continents et rencontrons trois membres d’une même famille que quatre générations séparent.
« ÉTIENNE: On est où, là, Grande-Yaya… Et quand?
NEUS : À Xativa, en 1917. Dans mon village. Nous sommes au pays… du Soleil.
Dans mon village que ta famille a quitté pour aller vivre dans la neige. »
Après Conte de la Lune (2006) et Conte de la neige (2014), Philippe Soldevila boucle cette trilogie d’une émigration, générationnelle, qui nous
aura fait voyager de l’Espagne au Québec, de 1917 à 2017.