MON PORTRAIT

Grâce à ce travail, réalisé pour le cours de FPM-1550 à l’automne 2010, vous découvrirez qui je suis un peu plus et ce qui m’a poussé vers l’enseignement. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires ou vos questions !

 

« Depuis le premier jour de ma prématernelle, l’école est devenue pour moi une véritable passion ! Après la première demi-journée, je pleurais pour ne pas partir. Je parlais souvent [...] que je voulais devenir enseignante. J’ai complété mes cahiers [de] souvenirs d’école en projetant devenir une enseignante de prématernelle, et j’évoluais au rythme de mon cheminement scolaire, à chacun des niveaux subséquents, jusqu’à la fin du secondaire. Le tout parsemé d’enseignante d’arts plastiques, de graphiste et de designer de mode. J’ai donc terminé mon secondaire et je me suis inscrite au CÉGEP, au programme d’arts et lettres. Après mûre réflexion, hésitante entre l’enseignement des arts plastiques au primaire et le design de mode, je me suis inscrite au D.E.C. en design de mode, en tentant de mettre une croix sur l’enseignement…

 

Cependant, je savais au plus profond de moi que j’avais refoulé un rêve immense. Les médias, mon entourage et la société en général m’avaient découragée… Découragée de quoi au juste ? Des conditions de travail de plus en plus difficiles : des enfants en difficultés d’apprentissage, des problèmes de délinquances de plus en plus nombreux et précoces, des ratios d’élèves de plus en plus élevés, du taux d’épuisement professionnel des enseignants de plus en plus élevé, alouette ! C’est pour toutes ces "bonnes raisons" que je ne m’étais pas inscrite au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire.

 

En 2007, après 3 ans de travail dans le domaine de la mode, je me questionnais sur ma motivation au travail : je ne me reconnaissais plus. J’avais perdu la passion. Je rêvais, fréquemment et intensément, à mes étés passés au camp de vacances comme monitrice. Les enfants me manquaient terriblement. J’ai passé mon été 2007 à explorer le contenu du bac sur Internet. Je caressais le rêve de faire un retour aux études avec en tête une vieille chanson :

 

“Pis tout au long de l’escalier

Que j’ai descendu lentement

Parce que sans raison j’aurais r’monté

Parce que sans raison j’allais devant

J’étais tout à l’envers

Parce que c’qui m’manquait

C’t’ait par en-dedans

J’me sentais seul comme une rivière

Abandonnée par des enfants”

 

– Paul Piché, extrait de la chanson L’escalier

 

Malgré tout, ma situation amoureuse était bien établie; j’étais en couple depuis 5 ans, comprenant 2 ans de vie commune. J’avais 27 ans et je me trouvais “vieille” pour entreprendre des études s’échelonnant sur quatre ans… Je n’ai pas osé faire le grand saut vers le retour aux études à cette époque; j’ai plutôt choisi de faire le grand saut pour la maternité !

L’été s’est terminé et j’ai commencé mon automne, assise dans les estrades, nostalgique à regarder les élèves fébriles face à leur rentrée scolaire, tout en fredonnant encore une autre partie de cette chanson :

 

“Et pis le temps prenait son temps

Prenait le mien sur son chemin

Sans s’arrêter, sans m’oublier

Sans oublier de m’essouffler

Y a pas longtemps j’étais petit

Me voilà jeune mais plutôt grand

Assez pour voir que l’on vieillit

Même en amour, même au printemps

Alors voilà je me décris

Dans une drôle de position

Les yeux pochés et le bedon

La bière s’ra pas la solution

J’aimerais plutôt que cette chanson

Puisque c’est de ma vie qu’il est question

Finisse un soir dans ma maison

Sur un bel air d’accordéon”

 

– Paul Piché, extrait de la chanson L’escalier

 

En 2009, après 12 mois passés dans ma nouvelle vie de maman et 6 mois de gardiennage à temps plein d’une belle fillette de 18 mois, je décide d’entreprendre des démarches en orientation scolaire afin de confirmer mes intérêts, mes compétences et mon profil pour un éventuel retour aux études au B.E.P.E.P. Une dizaine de rencontres avec mon orienteur confirme mon choix ! L’enseignement m’interpelle, c’est officiel ! J’ai envie d’allumer des étincelles dans les yeux des enfants, d’alimenter leur curiosité, de partager avec eux, d’échanger sur des sujets tels que l’environnement, d’apporter des solutions à leurs difficultés, de transmettre les connaissances nécessaires à leur développement. J’ai encore terminé mon été en fredonnant :

 

“Quand j’ai compris chu r’venu

Quand j’ai compris que j’faisais

Un très très grand détour

Pour aboutir seul dans un escalier

J’vous apprends rien quand j’dis

Qu’on est rien sans amour

Pour aider l’monde faut savoir être aimé

J’vous apprends rien quand j’dis

Qu’on est rien sans amour

Pour aider l’monde faut savoir être aimé”

 

– Paul Piché, extrait de la chanson L’escalier

 

-Valérie Boisvert, 2010. Rédigé dans le cadre du cours FPM-1550 pour le travail « Mon portrait ».


Formation: designer de mode

J’ai étudié en design de mode au Cégep Marie-Victorin et j’ai gradué en 2004 avec une spécialité en mode masculine.

Depuis que je suis toute petite, je rêve de devenir une enseignante! Ce rêve a évolué avec mon évolution scolaire (tel que vous pouvez le lire dans mon portrait, dans la section Moi, quand j'étais au primaire). Après une année en arts et lettres au Cégep de Shawinigan, j’ai longuement hésité entre l’enseignement des arts plastiques au primaire et le design de mode. Je cherchais à mettre à profit mes passions et mes loisirs dans ma carrière. Donc, j’ai rencontré un orienteur afin de m’aider à confirmer mon choix entre le design et l’enseignement. Puisque je suis une personne qui a besoin de stabilité d’emploi, j’ai clairement énoncé ma question à l’orienteur afin de départager entre les deux domaines complètement différents. Je crois que puisque ma question était très pointue et qu’aucune démarche a été faite, la réponse à ma question n’était pas vraiment complète. En effet, l’orienteur m’a expliqué que le nombre d’emplois comme enseignante d’arts plastiques au primaire est très limité et compliquait donc la donne pour la stabilité d’emploi. Tandis qu’à l’opposé, le design de mode offre une palette de diverses entreprises qui offrent des possibilités de carrières.

J’ai donc arrêté mon choix sur le design de mode. Après avoir complété mes études, j’ai travaillé pour trois entreprises. J’ai trouvé très difficile de devoir effectuer un travail très segmenté, alors que j’avais choisi ce domaine afin d’éviter les tâches trop routinière. En effet, je me retrouvais avoir avoir une seule tâche pour une longue période de temps, selon la saison. Cela m’ennuyais énormément et je ne sentais pas que je m’accomplissais vraiment dans mon travail. Je n’effectuais pas des tâches où ma créativité pouvait réellement être mise à profit.

Je me suis donc remise en question et je suis revenue à la base de mon questionnement en 1999: l’enseignement serait-il une meilleure profession pour moi? Cette fois-ci, j’ai vraiment fait un cheminement avec un orienteur du Carrefour Jeunesse-Emploi. La question a donc été étudié sous divers aspects. Il m’a aidé à élaboré mon profil et voir les options qui s’y rattachent. La réponse fût claire et précise: l’éducation préscolaire et l’enseignement m’interpelle!

J’ai fais des tests GROP (le Guide de Rcherche d’une Orientation Professionelle) comme celui pour la typologie de base (selon le modèle de John L. Holland) et le résultat obtenu est : « A-C-S » (artiste, conventionnel, social). J’ai aussi fais le test des échelles bipolaires (selon le modèle de C.Jung) et  le résultat obtenu est « I-N-F-J » (introverti, intuition, sentiment, jugement).

J’ai trouvé ces tests très intéressants. Ils m’ont permis de faire le point sur ma personnalité. Ensuite, le conseiller en orientation m’a donné les informations relatives à l’enseignement et nous avons constaté que plusieurs de mes intérêts pouvaient être répondus dans la profession enseignante.