« Si j’ai un objet et que tu as un objet.
Si nous les échangeons, nous avons chacun un objet.
Si j’ai une idée et que tu as une idée.
Si nous les échangeons, nous avons chacun deux idées. »
– Proverbe chinois
18 février 2013 - par valérieboisvert
« Pour espérer, pour aller de l’avant, il faut savoir aussi d’où l’on vient » – Fernand Braudel.
C'est suite à la lecture d'un petit recueil historique d’Andrée Dufour, enseignante d’histoire au cégep Saint-Jean-sur-le-Richelieu et à l’université du Québec à Montréal, sur l’histoire de l’éducation au Québec, que cette citation m'a éveillé sur une réflexion en lien avec la compétence 1. S'il l'on reconnait qu'il est important de connaitre ce qui s'est passé dans notre société, il est effectivement important de prendre le temps de s’arrêter sur les origines de l’enseignement au Québec, afin de mieux comprendre son organisation présente.
Ce recueil, qui se lit comme un roman, faisait partit de mes lectures non-obligatoires pour mon cours de l’organisation de l’enseignement au Québec. L’auteure nous dépeint les réalités de l’époque comme les écoles de fabrique et les écoles de syndics, les grandes questions comme « Va-t-on éduquer les filles? », « Quel rôle pour l’État? » et « Des commissions scolaires?. J'ai appris des faits que j'ignorais complètement et qui me permettre de mieux comprendre pourquoi les écoles fonctionnent ainsi aujourd'hui.
C'est aussi avec la situation la crise étudiante du printemps 2012 (printemps Érable) et le Sommet de l’éducation en février 2013, que la réflexion s'est réellement amorcée. Je crois que ce genre d’ouvrage est essentiel pour la compréhension de la suite des événements.
Pour comprendre les revendications de 2012-2013, l'histoire de la création des universités et tout ce qui s'en suit est essentielle.
Pour comprendre pourquoi la grève des stages en enseignement a lieu présentement, il est essentiel de faire un retour en arrière afin de constater qu'à l'époque, le Bac avait une durée de 3 ans avec une première année d'insertion professionnelle avec un suivi avec un(e) superviseur(e) afin de s'assurer que l'insertion se passe bien. Pour des raisons de diverses difficultés à mettre en place ces supervisions et en assurer un suivi, le Ministère a décidé d'allonger le Bac d'une année et d'ajouter un quatrième stage d'insertion professionnelle. Ce dernier étant non-rémunéré et exigeant deux paiements de session universitaire supplémentaire, on comprend mieux pourquoi la lutte pour la rémunération de stage existe.
Si on désire changer le fonctionne des écoles actuelles, il faut aussi bien connaitre leur histoire d'abord afin d'amener ces changements avec des arguments liés au contexte passé en comparaison avec le contexte actuel qui ont assurément aucun lien entre eux.
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