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L'équinoxe d'automne et l'ERE

18 novembre 2018 - par valérieboisvert

 

 

J'ai déjà parlé de mon intérêt pour l'Éducation Relative à l'Environnement dans un billet précédent. 

 

 

[Cet intérêt est né au même moment où le Volet alternatif axé sur l'environnement a ouvert à l'école Charles-Lemoyne dans le quartier Pointe St-Charles. Mon fils ainé a fait sa maternelle jusqu'à sa 2e année à cette école. J'ai rencontré des parents et des membres de la communauté très intéressés par le livre de François Cardinal Perdu en nature, et la théorie de l'augmentation de l'anxiété des enfants par rapport à la diminution de leur contact avec la nature et l’augmentation de l’accès aux informations sur les changements climatiques et les catastrophes naturelles dans les différents médias. Une communauté motivée pour redonner aux enfants ce contact avec la nature, malgré la position géographique de leur quartier et de la réalité socio-économique.]

 

 

Depuis 2013, je suis attentive à ce qui se fait en lien avec l'ERE partout au Québec et dans le monde. Aujourd'hui, c'est en lisant une revue trimestrielle de l'Association du préscolaire du Québec que mon attention s'est arrêtée sur un article de Caroline Ricard (enseignante à l'éducation préscolaire, M.Éd., Commission scolaire du Chemin-du-Roy.) en lien avec l'ERE et l'équinoxe d'automne. Je vais vous parler de l'activité proposée, de ma proposition de transfert en classe primaire et comment j'aimerais le faire vivre en classe.

 

 

L'activité de madame Ricard a pour but d'installer une célébration en lien avec le changement de saison et de luminosité. De s'arrêter pour observer les changements, pour remercier les récoltes de fin de saison, etc. Tout cela ayant pour but de favoriser le sentiment d'appartenance des enfants à ce monde. Et cette intention est constante en ERE puisqu'il a été démontré que lorsque les humains ont un sentiment d'appartenance à leur environnement, ils sont plus enclins à en prendre soin. 

 

 

De plus, ici, madame Ricard mentionne qu’elle porte aussi une attention particulière pour la situation d'apprentissage, reliée à cette célébration, aux cycles de la nature plutôt que des cycles commerciaux. Ce sont ici trois fêtes qui sont regroupées pour être soulignées: L'équinoxe d'automne, l'Action de Grâce et l'Halloween. 

 

 

Elle mentionne qu’en regroupant ces trois fêtes, il est possible de mettre en lumière trois concepts: luminosité, abondance et caractéristiques du vivant. Instaurer un moment pour parler de l'équinoxe d'automne auprès des enfants afin de leur expliquer que le jour et la nuit sont de la même durée. J’ajouterais qu’il est plus facile de parler du phénomène unique et des conséquences sur nos activités humaines. Ce qui permet de susciter le questionnement propre à la réalité de l’enfant. 

 

 

Ensuite, pour ce qui est de la fête de l’Halloween, madame Ricard mentionne qu’elle permet de parler de ses origines païennes irlandaises, donc de parler de faits historiques, des modes de vie des ancêtres, de la conception de la fête par la religion, etc. J’ajouterais que plusieurs concepts sont ainsi mis en place afin de permettre aux enfants de poursuivre leurs apprentissages dans les situations en ECR pour les années à venir. 

 

 

La transformation de l’Halloween qui amène la veille de la Toussaint et le jour des morts permet d’aborder leurs peurs. Celles-ci étant un sujet qui m’intéresse beaucoup, vous pouvez d’ailleurs voir mon réseau thématique dans la section littérature jeunesse sur ce sujet. 

 

 

De plus, madame Ricard mentionne que le cycle des saisons permet aussi d’introduire et de parler des caractéristiques du vivant et du non-vivant. Puisque les élèves deviendront familiers avec les sept caractéristiques du vivant, il sera possible d’aller faire des balades dans le quartier pour récolter différents éléments et s’amuser à la classer. J’ajouterais que cela qui devient une merveilleuse activité de sciences!

 

 

Ainsi, elle précise que l’on s'éloigne de la fête commerciale, en conservant les symboles forts comme le squelette, la sorcière et la citrouille, mais ils sont présentés autrement afin d'appuyer les concepts en lien avec l'intention pédagogique. La citrouille deviendra ici plutôt un élément de curiosité, si on présente toutes les formes de citrouille possibles. Et cela peut amener à s’intéresser à d’autres légumes racines, les herbes comestibles, etc. Ils peuvent émettre des constats relatifs au vivant qui non seulement nous entoure, mais fait aussi parti de notre alimentation quotidienne. 

 

 

Je suis vraiment emballée par ce genre d’approche. Je pense que j’aimerais introduire des informations au sujet des végétaux qui soignent et qui nourrissent en lien avec l’histoire des sorcières, ce qui permettrait d’amener un caractère plus ancré dans la nature et l’histoire de la fête que la fête commerciale elle-même. Cela amènerait aussi les élèves à développer leur compétence à se représenter le monde qui les entoure d’une manière plus complète.

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