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Un outil pour développer la compétence à utiliser les TIC chez les élèves

22 novembre 2018 — par valérieboisvert

 

 

Je cherchais un outil pour classer les apprentissages à réaliser dans le cadre de l’utilisation des TIC chez l’élève. Je me questionnais parce que nous n’avons pas parlé de la progression des apprentissages des TIC. J’ai fait une petite recherche rapide et j’ai découvert que le service éducatif de la Commission scolaire des Découvreurs a créé un guide d’autoévaluation pour les élèves du préscolaire à la 6e année et pour chaque carnet, il existe un guide de l’enseignant qui précise les libellés que l’on retrouve dans les carnets TIC : en tout 4 carnets et 7 guides de l’enseignant sont disponibles sur leur site web pour accompagner les élèves de leurs écoles (un carnet pour le préscolaire, un pour le 1er cycle, un pour le 2e cycle et un pour le 3e cycle). Les aptitudes de chacune des composantes y sont présentées en gradation. C’est un carnet d’autoévaluation avec la signature de l’enseignant(e) en guise de confirmation des affirmations de l’élève.

 

 

Je me questionne quant au fait que ce guide a été créé pour cette commission scolaire alors qu’il devrait être créé pour l’ensemble des écoles, donc par le Ministère (MEES) et disponible sur leur site web. Je sais que cette question a des aspects politiques, n’empêche que cet outil est essentiel au suivi du développement des compétences de l’élève et si chacune des commissions scolaire, ou pire si des enseignant(e)s créées individuellement ce genre d’outil, c’est une perte de temps et d’argent…

 

 

Je trouve cet outil intéressant, puisqu’il implique l’élève dans son autoévaluation et donc dans le développement de sa motivation intrinsèque pour ses apprentissages TIC. Cela fait en sorte que l’enseignant(e) peut confirmer l’autoévaluation par une vérification individuelle à la suite de l’autoévaluation, qu’une trace est laissée pour l’année en cours ou le passage au niveau suivant. Bien entendu, je me suis demandée si un outil numérique serait plus intéressant. Je suis certaine qu’il y aurait probablement des avantages à l’outil numérique, cependant, pour les plus jeunes, cela pourrait être un obstacle trop grand pour s’autoévaluer. Donc, j’ai l’impression que ce choix a été réfléchi dans ce sens.

 

 

Des chercheurs français se sont aussi questionnés sur les moyens d'évaluation et ce que l'autoévaluation nécessite. Il présente leurs préoccupations :

 

 

« Non seulement il s’avère délicat de procéder à une évaluation « tout au long des cycles », mais l’idée que les élèves s’auto-évaluent3 repose sur deux présupposés : qu’ils maîtrisent un vocabulaire technique suffisant pour comprendre les compétences demandées ; et qu’ils soient capables 3 La feuille de position « est régulièrement renseignée par l'élève et validée par les enseignants ». Colloque international INRP, 16, 17 et 18 mars 2011 Le travail enseignant au XXIe siècle Perspectives croisées : didactiques et didactique professionnelle de diagnostiquer leurs savoir-faire correctement. Or les recherches montrent que le plus souvent, les élèves ne disposent pas du vocabulaire technique pour désigner leurs actions ou les objets qu’ils manipulent (Fluckiger, 2008), et les enseignants estiment que les auto-évaluations par les élèves ne sont pas fiables : « pour eux, ils savent tout faire »(BJ), ce qui nécessite non pas une simple « validation » des compétences renseignées, mais « l’observation et le passage individuel pour chaque élève »(BJ). La plupart mettent donc en œuvre une évaluation passant par d’autres biais, certains sollicitant même les parents, leur demandant : « quand ils voient que l’enfant maîtrise quelque chose, de le valider »(JL). »

 

— Cédric Fluckiger, Samuel Seys. “ Voilà une compétence difficile à évaluer ” L’appropriation du dispositif B2i par les enseignants du primaire. Colloque INRP “ Le travail enseignant au XXIe siècle ”, Mar 2011, Lyon, France. 

 

 

 

Je me demande ensuite si des droits d’auteurs régissent ce genre d’outil. D’après ce que j’ai retenu du cours sur ce sujet, j’ai l’impression que si je laisse les informations de propriété intellectuelle à la Commission scolaire des Découvreurs que je peux l’utiliser à des fins pédagogiques. Je ne sais pas encore si l’outil est parfait. J’aurai besoin de le tester avec une classe afin d’en faire une critique constructive. J’aimerais bien l’essayer lors de mon dernier stage. Cependant, j’ai aussi l’impression que c’est le genre d’outil qui gagnerait à être utilisé pour l’ensemble de l’école. Ce pourrait être quelque chose à proposer à l’ensemble de l’équipe-école comme projet de stage.

 

 

 

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