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Inspirées par la Finlande

7 janvier 2019 - par Valérie Boisvert et Marie-Josée Perron

 

Une belle vision du soutien à l’enseignement

 

Depuis le début de notre formation en ÉPEP, ma collègue Marie-Josée Perron et moi nous intéressons au système d’éducation finlandais ainsi qu’à l’ensemble de l’organisation de cette société. Ce système nous intéresse parce qu’il semble prendre les moyens nécessaires pour que les objectifs d’éducation du pays se réalisent. De plus, ces objectifs respectent le développement des enfants, et ce, depuis leur naissance. Nous trouvons cette approche très humaine et elle mène en plus à l’obtention de résultats. De vrais résultats ! Nous sommes un peu tombées en amour avec la philosophie finlandaise en général.

 

Voici d’ailleurs un extrait de texte (repéré par Valérie) qui interpelle notre vision de l’éducation :

 

« Presque tous les enfants finlandais bénéficieront d’un “soutien” à un moment ou à un autre dans leur parcours scolaire, selon Pasi Sahlberg. » « Il n’y a donc aucune honte à avoir obtenu de l’aide au primaire ou au secondaire. C’est le pari tenu par la Finlande : n’abandonner personne en chemin. »

 

Nous percevons deux éléments importants ici :

 

1) Le fait que recevoir un soutien n’est pas perçu comme un échec, mais peut-être que leur définition de l’échec n’est pas la même que celle que nous avons.

 

2) Le taux de réussite des élèves n’est pas calculé en fonction des services reçus, mais bien en fonction du cheminement et de la progression de l’élève.

 

 

Voici un article expliquant comment le parcours scolaire est abordé au Québec :

 

 

« Un myope est une personne qui voit mal, à laquelle on donne des lunettes pour mieux voir. Le même principe s’applique aux jeunes dyslexiques », estime Annie Parenteau, orthopédagogue et membre de l’Association québécoise des troubles de l’apprentissage (AQETA). Cette citation exprime clairement le point de vue des orthopédagogues du Québec. Nous avons une vision pour soutenir les élèves. Pourquoi n’avons-nous pas des résultats plus similaires à la Finlande alors ? Il faut regarder du côté du manque de ressources à notre avis.

 

D’un autre côté, en Finlande il y a des aménagements qui ne demandent pas vraiment de ressources supplémentaires. En effet, les récréations toutes les quarante-cinq minutes ne demandent pas plus de financement et elles rapportent des résultats, soit en augmentant la concentration des élèves.

 

« Quand la sonnerie retentit, une marée d’enfants se déverse dans la cour de l’école. Cela se répète plusieurs fois au cours de ma visite. Entre chacune des cinq périodes de 45 minutes, les enfants enfilent leurs bottes et leur manteau pour aller jouer dans la neige. » « On prend le jeu très au sérieux en Finlande, dit Varpu Sivonen, sourire en coin. Ça améliore la concentration pendant les cours et cela fait aimer l’école aux enfants, surtout aux garçons. »

 

De plus, selon Frédérique Mawet, ce modèle ne coute pas vraiment plus cher à long terme : vient évidemment l’argument du cout d’un enseignement tel qu’il est proposé en Finlande. Des professeurs spécialisés, des structures plus adaptées, tout cela représentent un investissement. Mais selon Frédérique Mawet, il ne coute pas tellement plus cher : « L’enseignement en Finlande ne coute pas vraiment plus cher que l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, alors qu’il est complètement gratuit, et qu’il offre des services tels que la cantine gratuite pour tous les enfants. Alors forcément, à court terme, il faut mettre les moyens. Mais à long terme, ce ne serait pas plus cher ».

 

Référence :

https://lactualite.com/societe/2014/04/10/education-la-finlande-premiere-de-classe/  

 

Aucun redoublement

« Le redoublement n’y est pas interdit par la loi, mais n’est pratiquement jamais imposé en Finlande. “Ce sont des chercheurs, dont des Belges d’ailleurs, qui ont prouvé que le redoublement n’améliorait pas les performances de l’élève, et qu’il ne servait pas à grand-chose. La Finlande suit complètement cette optique. Par contre, pour aider les élèves en difficultés, un soutien est prévu dans les écoles par des enseignants spécialisés. Ceux-ci sont au nombre de 1 pour 200 élèves. »

 

Référence :

https://www.rtbf.be/info/dossier/la-prem1ere-soir-prem1ere/detail_l-enseignement-finlandais-un-modele-a-suivre?id=9873227

 

Au Québec, le redoublement est de moins en moins fréquent également. Cependant, nous ne sommes pas certaines que le soutien soit suffisant encore. Le soutien direct aux élèves et indirect (aux enseignants).

 

En conclusion, nous sommes enthousiastes par rapport à la transition déployée au Québec en lien avec la réussite des élèves vivant des difficultés pendant leur parcours. Cependant, nous pensons que ce contrat social sera réellement possible seulement lorsque le Québec mettra tous les efforts ainsi que toutes les ressources nécessaires afin d’offrir véritablement la réussite pour tous. Inspirée par la Finlande, qui porte ce désir par toute sa population, ce serait une voie positive pour tous.

 

Billet rédigé par Valérie Boisvert et Marie-Josée Perron

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